Présentation des artistes
Francois Benard
Dans le rapport entre le socle et la sculpture, on peut dire que François bétonne des objets. A moins qu'il n'objectivise plutôt le béton. Le plus simple étant de le laisser s'exprimer:
« objet du quotidien + matériau de construction = objet d'art. Objet d'art + contexte + spectateur = poésie &/ou réalité ».
Julien Cadoret
De la surface d'une peinture plate à un rapport aux espaces d'un spectateur, Julien utilise des matériaux communs à connotations picturales, tantôt discrets, tantôt colorés, mais jamais trop. Il élabore de possibles chemins que le spectateur peut suivre ou ne pas suivre dans le parcours de son appréhension sensible. Il organise aussi de nombreux évènements artistiques en tant que commissaire de l'association EnCasOù à Besançon.
Johanny Melloul
Johanny utilise des images qui n'appartiennent pas tout à fait au monde de l'art et qui touchent la frontière des représentations populaires les plus grotesques. Ses dessins apparaissent comme une expression très libre et spontanée, tout y est potentiellement permis, du rire au tragique. Néanmoins, à cette explosion des possibles est attaché un travail rigoureux d'installation qui lui permet de faire tenir son univers personnel dans n'importe quel endroit du monde social. Johanny travail fréquemment avec des groupes d'artistes, et fait partie d'un groupe de rock au doux nom des « Pelvis Enragés ».
Yves Koerkel
Yves mène un travail répétitif, il plie des séries de papier à l'identique. De ses pliages en série surgissent des formes: des visages aux allures de figures. Mais tout cela n'est pas en dehors de la réalité. A force de plier les plans du monde pour leurs donner une épaisseur, ce monde tendra, espérons-le, vers une augmentation heureuse.
Fujii Hikaru
Hikaru n'est pas vraiment un auteur et ne produit pas réellement d'oeuvre au sens classique du terme. Il organise, participe, produit des rencontres et des situations.
Le monde social, et le regard que l'on porte sur ce monde, change constamment. Ces changements, réels et symboliques, sont produits par de nombreux acteurs à peine visibles. Hikaru travaille à les rendre visible et devient par cela lui-même acteur de ces transformations.
Shohei Nomoto
L'art n'est pas un objectif. Comment faire de l'art n'est jamais abordé par Nomoto. Il se pose plutôt la question de quoi faire? Quelles intentions pouvons-nous donner aux actions du quotidien? Il organise des rencontres, il mène des performances avec de petit rien, se présente aux élections et fait moult choses inutiles simplement pour tenter une expérience au contact de la réalité.
Tsuyoshi Yagi
La frontière entre l'objet relevant de l'art dans l'espace muséal et l'objet relevant du design est parfois difficile à tracer. Du ready-made au produit dérivé d'une boutique d'un musée, il n'y a qu'un petit saut. De par sa profession quotidienne, Tsuyoshi fabrique du produit dérivé, mais par son travail d'artiste il joue dans ce brouillard pour faire surgir une expérience au spectateur qui elle n'est pas dérivée.
Shingo Yoshida
Shingo est toujours ailleurs, jamais chez lui. Mais il n'est pas pour autant un voyageur. Il cherche un point fixe malgré les déplacements qu'il effectue. Il porte sa maison sur son dos, pourrait-on dire. Ce point fixe utopique recherché relève d'un terrain symbolique possible de la relation à l'autre. Que le simple spectateur conventionnel devienne un interlocuteur, est la plus grande des aventures.