Hervé Bréhier  
www.hervebrehier.net/

Résidence au "palais des paris": aout-octobre 2014.
* Une exposition de fin de résidence
* Trois ouvertures d'atelier avec des interventions: Hugues Vincent&Kumi Iwase , Stéphane Shibatsuji-Perrin ,
 David Merlo.


* Visuel de la couverture: Hervé Bréhier, "horizontale-rythme-vertical", 2013

 

La résidence de Hervé Bréhier a été soutenue par Nihon Michelin Tire Co. Elle est en partenariat avec la structure « artiste en résidence » de Clermont-Ferrand, sous le parrainage de l’Ambassade de France / Institut français du Japon, de la ville de Takasaki, et de la section internationale de la ville de Takasaki.



 

 

 

 

Répétition de gestes non reproductibles ?

  Hervé Bréhier construit des œuvres en répétant des gestes non reproductibles. Sur le bois peint en monochrome, il tape d'un coup de hache. Ou alors des deux bras, il met la pression jusqu'à ce que ce bois craque. Ensuite, il replace les deux morceaux avec la fissure résultante, tel un fil visible. Cette ligne apparue en un instant sur la surface forme un dessin qui ne se corrige pas.
  Dans cette forme résultante d'un geste non reproductible, on pourrait y trouver une esthétique fugitive, la formalisation d'une beauté de ce qui ne dure pas. Mais ceci serait vraisemblablement une sur-interprétation attendue d'un public japonais. Cette ligne fugace n'existe pas uniquement par elle-même, ses qualités esthétiques ne sont possibles qu'en amenant une unité plus générale qui lui donne sa visibilité. Il n'y a une fente qu'à partir du moment où l'on perçoit les deux morceaux séparés comme un seul tableau unique.
  Dans son œuvre intitulée « sans titre sans fin » de 2011, ses gestes qui n'ont pas de retour possible produisent littéralement « l'absolu ». Il coupe en sept morceaux une porte et la rassemble tel le signe de l'infini. Il n'est pas difficile d'imaginer que le chiffre fétiche de l'artiste est le 8*. Ce chiffre dénote directement ses origines personnelles avec ses 8 frères, mais aussi le signe de l'infini, en le tournant d'un simple quart de tour.
  Si les comportements d'un être humain sont liés à ses déterminismes, en quelle mesure l'émancipation est-elle possible ? La question est de savoir à la fois d'où on vient et où l'on va ? Une chose est claire, c'est qu'on ne peut pas rattraper le parcours que l'on a tracé. La modestie d'un artiste qui accepte cette simple réalité, produit une stabilité rendue sensible. Ainsi, tout en symbolisant une unité, les œuvres d'Hervé Bréhier ne se coupent jamais de sa corporalité et des propriétés matérielles.

 

Yoshiko Suto
(traduction depuis le japonais par Yoshiko Suto et Frédéric Weigel)

 

* 8 est le chiffre choisi par Hervé Bréhier lors de l'exposition collective « Magic Numbers » qui a eu lieu au « palais des paris » en 2014.

 

 

Exposition de Hervé Bréhier:

 

 

 

 

 

 

【Atelier Ouvert】

Samedi 5 septembre
Concert de musique contemporaine avec Hugues Vincent&Kumi Iwase.

 

 

Samedi 13 septembre
Installation-performance de Stéphane Shibatsuji-Perrin.

 

 

Mardi 23 septembre
Performance de David Merlo.
http://davidmerlo.wordpress.com/

 

 

 

 

palais des paris